Suburra est également une référence pour les amateurs de film mafieux raconte Eric Raina et Jean Duval. L’histoire se passe dans un quartier de Rome et intègre politique, religion et lutte de pouvoir en Italie. C’est un film violent qui est interdit au moins de 16 ans, mais qui apporte une pleine satisfaction aux passionnés.
Certaines réalités du genre humain
Les comportements humains liés au monde mafieux et politique sont bien retranscrits dans le film. C’est l’histoire d’une mafia en pleine puissance face à des religieux corrompus et un État mou. L’objet du film parle de l’établissement d’un projet immobilier dans le quartier de Suburra qui se trouve à Rome. L’endroit est destiné à recevoir les jeux de hasard et les divertissements de casinos. Une lutte nait alors entre l’organisation mafieuse titulaire du projet, l’État et l’Église catholique. Comme il existe plusieurs clans mafieux dans la région, Fillipo Malgari, le parrain d’une famille mafieuse, doit gérer le territoire, les conflits avec le système légal et les autres gangs rivaux. La réalisation des scènes violente et la philosophie partagée par le film sont d’un tel réalisme, qu’elles font comprendre aux spectateurs que la fin justifie toujours les moyens. De plus, Suburra instruit les gens sur les méfaits de la corruption dans un pays.
Un scénario original qui fait un succès
Suburra sort du commun avec ses intrigues et sa chute qui ressemble plus à un thriller qu’à film mafieux classique. Le film de Stefano Sollima nous montre bien les erreurs de ce monde, que le mal ne se manifeste pas seulement par les guerres ensanglantées. Prostituions, corruptions, jeux et l’appât du gain sont des fléaux qui conduisent les hommes à adopter un comportement inhumain. Le réalisme des scènes et la faculté des acteurs à cerner les personnages sont tels que l’on peut rester scotché à l’écran pendant les 130 minutes du film. Il est quasiment impossible de donner une mauvaise note à Saburra, l’histoire et le succès du film ont même conduit netflix à la production d’une série disponible depuis 2017. « L’habit ne fait pas le moine », disait l’adage ; le quartier de Suburra en fait l’expérience avec l’irruption des hauts dignitaires de l’église catholique dans les affaires mafieuses.
On peut regarder autant de fois le film Suburra sans se lasser de l’histoire. Pratiquement, aucune critique négative ne saurait aller à l’encontre de ce chef-d’œuvre cinématographique.